Qu’est-ce que le sablage ? Définition, techniques et applications
Le sablage est une technique de décapage qui consiste à projeter, à grande vitesse, un abrasif sur une surface afin d’en retirer les impuretés : peintures, oxydation, saletés, rouille ou traces du temps. Cette méthode permet également de préparer un support avant traitement, peinture ou rénovation.
Principe du sablage
Le sablage repose sur la projection d’un matériau abrasif sous pression. Selon la nature du support (métal, pierre, béton, bois), on adapte :
- la granulométrie,
- la dureté de l’abrasif,
- la nature de l’outil cabine, sableuse.
Cette technique s’inspire d’un phénomène naturel observé depuis l’Antiquité : l’usure de la pierre par le vent chargé de sable. Ce n’est qu’à la fin du XIXᵉ siècle, grâce à l’évolution des technologies mécaniques, que les premiers appareils de projection d’abrasif ont été mis au point, notamment en Amérique du Sud.
Les différents types de sablage selon les matériaux
1. Sablage sur métaux
Le sablage sur métal est utilisé pour :
- le décapage des anciennes peintures,
- le nettoyage des surfaces métalliques,
- la préparation avant traitement ou peinture.
Il permet de remettre à nu les pièces en fer, acier, aluminium ou autres métaux, sans les détériorer lorsqu’il est correctement maîtrisé.
2. Sablage sur pierre et béton
Le sablage sur pierre ou béton sert à :
- restaurer des façades,
- éliminer les salissures ou graffitis,
- redonner un aspect brut ou vieilli à la pierre naturelle.
Ce type de support nécessite une pression et une granulométrie adaptées afin de préserver l’intégrité du matériau.
3. Sablage du bois : attention !
Le sablage n’est pas recommandé sur le bois, un matériau trop tendre qui peut être profondément marqué.
Pour le bois massif, stratifié, la marqueterie ou les éléments d’aménagement (charpente, menuiserie, mobilier, bardage, lambris, barrières…), on privilégie plutôt l’aérogommage.
L’aérogommeuse utilise un abrasif plus fin et une pression réduite, parfaitement adaptée aux matériaux sensibles.
Les familles d’abrasifs utilisés en sablage
On distingue trois grandes catégories d’abrasifs :
- Abrasifs angulaires – pour un décapage agressif
- Abrasifs sphériques – pour le nettoyage et la finition
- Abrasifs doux – pour les supports délicats (bicarbonate, coquillages, garnet fin…)
Le choix de l’abrasif dépend toujours :
- du support,
- du résultat souhaité,
- du niveau de décapage.
Applications courantes du sablage
- Rénovation de pièces métalliques
- Décapage de peinture ancienne
- Nettoyage de pièces moto, mécaniques ou industrielles
- Rénovation de façades en pierre
- Préparation des surfaces avant traitement
Le sableur professionnel adapte toujours son équipement et son abrasif afin de garantir un résultat optimal tout en préservant les matériaux.
1870 : 1er Brevet de Sableuse
Le premier brevet de sableuse pour procéder au sablage a été déposé en 1870 par B.C.Tilghman.
Le mode d’emploi stipulait qu’un jet de sable projeté à une grande vitesse découpait la pierre et d’autres matériaux, mais à une vitesse moindre, ce même jet pouvait nettoyer, façonner et ornementer une surface. Ce processus, tout comme ceux qui ont été développés plus tard, est basé sur la loi Ek = ½ mv², ce qui signifie que chaque particule de granulat génère à chaque impact sur la surface, une portion d’énergie cinétique.
Pour obtenir un nettoyage sans agresser les supports lors du sablage il fallait pouvoir gérer la pression de travail, le débit de granulat et en utiliser différentes tailles d’une granulométrie allant de 30 à 250μ.
Pour pouvoir utiliser des granulats aussi fins pour effectuer le sablage, une gestion de distribution du granulat très précise est nécessaire en plus d’une régulation de la pression allant de 0,5 à 5 bars.
Il y a plusieurs abrasifs de granulométries différentes et de duretés différentes selon l’échelle de Mohs, un abrasif trop dur pourra endommager la surface à traiter d’où l’importance de bien évaluer le travail à exécuter.

